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Le lourd impact psychologique de la névralgie pudendale

Comme la plupart des personnes victimes de douleurs chroniques, les malades atteints de névralgie pudendale voient leur qualité de vie se dégrader : tristesse, honte, angoisse pour l’avenir, sentiment d’impuissance, d’isolement, arrêt ou dégradation des activités sociales et professionnelles, pensées suicidaires… Il faut traiter cette souffrance, d’autant qu’elle peut majorer les douleurs physiques : plus un patient est atteint intérieurement, plus il est réceptif et attentif aux signaux douloureux.

La névralgie pudendale ne met pas en péril la vie des malades. Mais en dégradant profondément la santé mentale et les interactions sociales, elle peut induire une spirale psychologique négative aux effets délétères. Cet aspect doit être pris en charge et traité avec le même sérieux que les symptômes physiques, pour éviter l’enfermement dans la maladie, le repli sur soi et le désespoir.

Ce que peuvent ressentir les patients en souffrance psychologique

• Tristesse : « j’ai mal et je ne sais pas pourquoi, ma famille ne comprend pas ce qui m’arrive, je n’ai plus de vie sociale, rien ne va ».

• Honte : « À qui confier que je souffre de douleurs intolérables au niveau des organes génitaux ? Ça ne se fait pas. »

• Angoisse pour l’avenir : « Que vais-je devenir si je ne peux plus gagner ma vie, voir mes amis, pratiquer mes loisirs favoris ? »

• Colère : « les médecins sont censés me soigner, mais sont incapables de soulager mes douleurs. C’est insupportable. »

• Impuissance : « J’ai déjà rencontré dix spécialistes et aucun n’explique ce qui m’arrive. À quoi bon continuer ? »

• Isolement : « Personne autour de moi ne réalise combien j’ai mal, combien c’est difficile »

• Pensées suicidaires : « Continuer à vivre ainsi, sans espoir d’amélioration, ça n’a pas de sens. »

Nos conseils pour gérer l’impact psychologique de la névralgie pudendale

• Ne gardez pas votre souffrance intérieure pour vous, ne la minimisez pas : vous avez besoin d’aller mieux pour retrouver de l’énergie et vous soigner.

• Un « psy » compétent et bienveillant ne contestera pas la réalité de vos symptômes douloureux et vous épargnera le fameux « c’est dans la tête ». Bon pour le moral !

 • Le lien entre état de santé psychologique et ressenti des sensations douloureuses est établi par plusieurs études. Un patient déprimé « surfocalise » son attention sur la douleur ; il souffre davantage qu’un autre qui parvient à garder une vision positive et ne s’isole pas